France urbaine réclame des réponses concrètes aux difficultés de la filière animation

France urbaine, qui participe au comité de filière animation depuis sa création en février 2022, participera à la prochaine réunion du 30 avril 2024. Ses membres - exclusivement des femmes - se disent très préoccupées quant à son avenir. Dans un communiqué du 26 avril 2024, elles estiment en effet que "les intentions de l'État sont pour le moins floues, voire inquiétantes". Elles souhaitent davantage "de clarté et attendent des réponses concrètes et opérationnelles de la part de l'État, notamment des engagements pérennes sur le financement de la filière animation". Car les collectivités, "qu'elles soient directement employeur ou donneur d'ordre dans le cadre de convention ou de délégation de service public, sont impactées par l'inflation et la hausse des charges qui les contraignent parfois à diminuer des services publics".

Concrètement, France urbaine se soucie du devenir du fonds de soutien au développement des activités périscolaires (FSDAP) pour les nombreuses villes pratiquant la semaine de 4 jours et demi, au-delà du projet de loi de finances 2024. L'association craint également que "la mise en place du service national universel (SNU) qui demande des moyens vienne fragiliser une filière déjà en tension". 
Les élues de France urbaine saluent en revanche "la reconduction du dispositif Colo apprenantes et la mise en œuvre du Pass colo", des dispositifs qui "vont dans le bon sens" mais elles rappellent que "cela ne règle pas le sujet du recrutement, de la formation et de la stabilité des équipes, en particulier des accueils périscolaires".

Pour rappel, le comité de filière animation a pour objectifs "de garantir une qualité optimale des accueils collectifs de mineurs pour les enfants et les familles, d'améliorer les conditions de formation et d'emploi pour les animateurs et de solidifier les modèles économiques et soutenir l'ambition éducative pour les opérateurs publics et privés".